Erik Johansson
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo
L'instant sublimal admirE
Le vide, le tout, le Méandre
Le cri des corpS possédés
Violent éclAtement des sens.
Le voyaGe charnel du néant
EspRit transcendé, je loue l'
Oeuvre puissante du
plaisir.
Céline DELPHIN
Fragile corps endormi et nu
Abandonné à mes yeux espérant
Image sublime de ta vertu
Sensuelle invitation de l'instant.
Ma peau brûle de tes charmes
Onde frissonnante en mon
corps
Ivre de tes arômes et de tes armes
Je
ruisselle et m'évapore.
Offre moi l'éden et l'enfer à la fois
Un peu de vertige, d'absolu et de néant
Immanence de nos chairs en
émoi
Réveille l'amant et baise mon Etre magistralement
Céline DELPHIN
J’étais la tu vois lui à côte de moi
On avait 6 ans
on jouait comme des enfants au docteur
Au docteur
J’étais la je voyais sur son corps les plaies les marques les bleus
J’en croyais pas mes yeux
Mes yeux
Et lui qui me disait j’suis un dur
Tu vois les brûlures la sur mes bras
J’les sens pas
J’les sens pas
J’étais la j’ai rien dis
Et puis j’suis parti de chez lui
Si j’y suis retournée
Plus jamais
Plus jamais
J’étais la comme lui j’avais 15 ans à peine
On était dans la cave chez ses parents
Je l’aimais tant
Faut dire qu’il était beau mais il se piquait mon héros a l’hero
J’étais la quand sa mère est venue me dire
C’est fini- on l’enterre lundi
Lundi
J’ai pleuré bien sur j’ai pleuré
puis j’ai recommencé à traîner dehors
Dehors
J’étais la en octobre 80 après la bombe copernick
Oui J’étais à la manif
Avec tous mes copains
J’étais la c’est vrai quand n’y comprenais rien
Mais on trouvait sa bien
Sa bien
Oui j’étais la pour aider pour le sida les sans papiers
J’ai chanté
Chanté
Sur que j’étais la pour faire la fête !
Et j’ai levé mon verre a ceux qui n’ont plus rien
Encore un verre on n’y peut rien
J’étais la devant ma télé a 20 heures
J’ai vu le monde s’agité
S’agité
J’étais la juste au retour de la somalie du Bengladesh et du Rwanda
J’étais-la
J’ai bien vu le sort que le Nord réserve au sud
Qui a compris le mépris !J’étais la pour compter les morts
J’étais la et je n’ai rien fait
Et je n’ai rien fait
J’étais-la pourtant
J’étais la et je n’ai rien fait
Une petite phrase pour mettre au clair : les poèmes signés "M.F²" sont de moi et sont généralement au début du blog (les dernière pages). Ensuite suivant ma sensibilité de l'instant, je mets ceux de grands auteurs, d'inconnus (les noms sont toujours présent à la fin ) avec un cliché photographique qui correspond au mieux à l'ambiance du poème. C'est évident que je préférerai avoir le temps d'écrire, de poser toutes mes inspirations, sur ces belles pages...
Au plaisir M.F²
Crie ma chair de tes mains inspirées
Hante mon corps de
ta bouche épicée
Allume mes foudres, délices sucrés.
Réjouis ta langue à ma peau de
jouissance
Noie les caresses de mes membres en transe
Et frissonne mon être
à l'éveil de mes sens.
Loue mon évaporation à cet éloge corporel
Livre ta volupté à mon extase intemporelle
Et libère mes orgasmes de cette multitude charnelle.
Céline DELPHIN
Au secret de l'alcôve
Quand la rivière s'épanche
Que nos deux corps se lovent
Et prennent leur revanche
Dans le bleu éphémère
S'envolent les oiseaux
D'une infinie prière
D'amour à fleur de peau.
Catherine lange
Je suis un homme de cromagnon
Je suis un singe ou un poisson
Sur la terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.
Je suis un seul puis des millions
Je suis un homme au cœur de lion
A la guerre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.
Je suis un homme plein d'ambition
Belle voiture, belle maison
Dans la chambre ou dans le salon
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.
Je fais l'amour et la révolution
J'ai fais le tour de la question
J'avance avance à reculons
Oui je tourne en rond, je tourne en rond.
Refrain:
Tu vois, j'suis pas un homme
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons!
Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage et coeur en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond
Assis devant ma télévision
Je suis de l'homme la négation
Pur produit de consommation
Oui mon compte est bon, mon compte est bon.
Refrain:
Tu vois, j'suis pas un homme
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons!
C'est moi, le maître du feu
Le maître du jeu,
Le maître du monde et vois ce que j'en ai fait,
Une terre glacée, une terre brûlée,
La terre des hommes que les hommes abandonnent.
Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la terre sans d'autre raison
Moi, je tourne en rond, je tourne en rond.
Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond
Tu vois, j'suis pas un homme (Je suis un homme et je mesure)
Je suis le roi de l'illusion (Toute l'horreur de ma nature)
Au fond, qu'on me pardonne (Pour ma peine, ma punition)
Je suis le roi, le roi des cons! (Moi je tourne en rond , je tourne en rond)
Moi, je tourne en rond, je tourne en rond
Jack LONDON "Croc blanc"
Enigma "MCMXC&D"
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